Six jeux incontournables

Retour sur six jeux historiques parmi les plus célèbres, nouveaux et plus anciens

«Civlization» 
À chaque épisode de cette série née en 1991, le joueur crée son empire en –4000 avant Jésus-Christ et doit le faire durer plus de 6000 ans. Surtout basé sur la gestion d’une nation, ce jeu de stratégie ne propose pas une immersion visuelle au cœur des périodes traversées. Mais il permet au joueur de se familiariser avec l’évolution des idées politiques et des technologies, de la poterie et l’écriture jusqu’à la fusion nucléaire et aux nanotechnologies. Au fil des opus, c’est surtout le graphisme qui a évolué, le principe restant le même. Le dernier («Civilization VI») est sorti en 2016, édité par 2K Games et développé par Fixaris Games.

«Assassin’s Creed»
La série créée par Ubisoft en 2007 fait voyager le joueur de l’Antiquité grecque au Londres du XIXe siècle, en passant, entre autres, par les Croisades, la Renaissance ou les révolutions du XVIIIe siècle. À chaque époque traversée, le joueur incarne un membre de la Confrérie des Assassins, devant la plupart du temps accomplir plusieurs meurtres pour faire triompher le bien. C’est l’une des franchises de jeux historiques les plus connues.
Si chaque aventure se place dans une époque bien définie, le jeu fait appel à certains événements et personnages historiques (comme Cléopâtre dans «Assassin’s Creed: Origins» ou Léonard De Vinci dans une demi-douzaine d’opus). Mais le scénario s’en éloigne rapidement. Néanmoins l’alliance entre développeurs et historiens, dès «Assassin's Creed II» sorti en 2009, permet au joueur de véritablement se plonger dans une époque. La série est d’ailleurs reconnue pour le détail apporté aux décors et aux ambiances. Les cartes gigantesques permettent d’évoluer des heures dans l’Égypte antique, la Rome de la Renaissance ou le Paris de la Révolution.
La série se joue sur une multitude de consoles et de plateformes (Nintendo, PlayStation, Xbox, Androïd, etc.).

«Red Dead Redemption 2»
Pas d’événements ou de personnages historiques dans ce jeu édité par Rockstar Games, sorti en 2018. L’histoire débute en 1899, aux États-Unis, et le joueur y incarne un gangster, commettant méfait sur méfait dans une équipe poursuivie par les fédéraux. Le réalisme du graphisme amène le gamer à rentrer totalement dans l’ambiance des truands américains de la fin du XIXe siècle. Niveau historicité, c’est un jeu d’ambiance avant tout, avec un important travail sur le quotidien de cette époque. Mais vous n’y croiserez ni Billy le Kid, ni Calamity Jane.

«Caesar III» 
Dans ce jeu sorti en 1998, le gamer endosse le rôle d’un gouverneur romain et doit bâtir une cité plus prospère. Il a été édité par Sierra, tout comme «Pharaon» (1999), qui reprend le même concept, mais en Égypte. Avec un graphisme forcément pixelisé comme tous les jeux des années 90, «Caesar III» ne donne pas une image historique des bâtiments et du matériel. Mais comme «Pharaon», il est apprécié car il permet de se faire une idée de la logique du développement des cités antiques: plan en damier des villes romaines, gestion de l’approvisionnement en matières premières, importance des crues du Nil en Egypte, etc. «Caesar III» n’est plus disponible dans le commerce. Mais il est téléchargeable comme «abandonware» (logiciel abandonné) sur plusieurs sites internet.

«Age of Empires III» 
Sorti en 2005, ce jeu mêle construction de cité et stratégie. Dans un Nouveau-Monde encore vierge de toute présence européenne, le joueur construit un village principalement militaire pour vaincre ses adversaires. Édité par MicroSoft Games, «Age of Empires III» permet de choisir entre plusieurs civilisations, dont les Espagnols, les Britanniques, les Français, les Néerlandais, tous dirigés par un personnage historique (Élisabeth Ire, Napoléon, etc.). Le graphisme datant du milieu des années 2000 n’est pas parfait historiquement. Mais il permet une approche de la diversité des unités militaires de chaque civilisation, et de la logique de conquête du Nouveau-Monde par les puissances européennes. Pour y jouer, le plus simple est de le télécharger comme logiciel abandonné.

«Medal of Honor: Allied Assault» 
En 2002, ce troisième épisode de la série «Medal of Honor» est resté dans les souvenirs car il plonge le joueur dans le débarquement en Normandie. Née en 1999, après la sortie de «Il faut sauver le soldat Ryan», la série a surfé sur le succès du film et le jeu y fait beaucoup de références. Il permet au joueur de participer aux opérations directement sur le terrain, de l’Algérie aux plages françaises, en passant par la Norvège, avant d’atterrir en Allemagne. Si le graphisme de ce jeu de tir à la première personne est désormais d’un autre temps (comparé par exemple à la série «Call of Duty») il a représenté un incontournable lors de sa sortie.

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