JONCTION
Du champagne
chez les alternos

Dans cet épisode, nous nous sommes rendus à la Jonction. Après la rue des Bains, c'est au tour de la rue de la Coulouvrenière de se gentrifier.

Et avec cette évolution, c'est l'ADN alternatif de Genève qui est danger. Si l'Usine et ses fidèles ne comptent pas quitter les lieux, ils doivent aujourd'hui composer avec l'arrivée de leurs nouveaux voisins «hipsters». Quelques mois avant de nous quitter, Dominic Brugger, ancien graphiste de l'Usine, nous racontait son quartier, avec tout son franc-parler.

Plus bas dans la rue, le Bistrot 23 et son cofondateur Mathieu de Changy ont posé leur baignoire à champagne dans le quartier




«J’ai l’impression qu’on se fait labelliser comme quartier bobo. Je ne sais pas toujours ce que ça veut dire. On essaie tout simplementde faire des choses qui plaisent… parfois inventer, donc tout simplement sortir des codes. Mais si on est labellisé comme ça et que les gens viennent, je ne m’en plaindrai pas. […] On avait l’impression que le boulevard Georges-Favon était la limite de la Genève tolérable et propre. On se sentait un petit peu au bout du monde. Mais on sent une évolution permanente et on est plein d’espoir.»

Mathieu de Changy, exploitant du Bistro 23, à la rue de la Coulouvrenière, depuis environ trois ans


Sur l'ancien site d'Artamis se dresse aujourd'hui l'écoquartier de la Jonction

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